Du coté de la

 

 

Le dossier complet

sur sa construction

Elle fait partie de notre paysage depuis 1957, date d'arrivée des deux escadrons « Artois et Alpes» constitués d'un groupe d'avions ( une soixantaine) chargés à l'époque d'assurer notre sécurité en pleine période de guerre froide. La base aérienne 132 a toute une histoire commune avec notre village. Dès 1948, la France, sortie victorieuse du Nazisme mais inquiète de voir à ses portes une nouvelle organisation européenne avec l'apparition du bloc des nations de l'Est, sous l'égide de l'URSS, avait décidé de renforcer ses frontières le long du Rhin et avait émis l'hypothèse de créer une base aérienne destinée avant tout à être un aérodrome interallié de diversion. En effet, les Américains présents en Allemagne cherchaient dans l'Est de la France un lieu d'accueil pour leurs avions. L'OTAN pour sa part, dans le cadre de nouveaux projets militaires, fit part à l’état français de son souci de renforcer son autorité et souhaita que la France participe activement à la construction d'un aérodrome interallié.
 
Le choix du lieu fut déterminant.
 
Le 15 janvier 1951 et après trois années de consultation et d'hésitation le décret ministériel déclarant d'utilité publique les travaux de construction d'un terrain d'aviation fut promulgué. Le site retenu sera l'ancien aérodrome de tourisme d'avant guerre, sur un terrain de la commune de Sainte-Croix-en-Plaine. Ce lieu sera appelé «plate forme Colmar sud.» sur une superficie de 100 ha. Les études menées pour la réalisation du projet vont rapidement mettre en évidence une difficulté majeure, le site est sillonné de lignes de haute tension ne permettant pas de mouvement d'avion en toute sécurité. Il fallut donc trouver un autre lieu plus sécurisé où un éventuel bombardement n'entraînerait pas une hécatombe au sein de la population civile. Un espace entre les villes de Colmar et Mulhouse, facile d'accès grâce aux réseaux routiers existants et de surcroît sur un terrain agricole de valeur moindre. C'est finalement sur 80 ha de notre ban communal qu’une partie de la base sera construite. Cette future base aérienne prendra le nom de Colmar Réguisheim. Les Américains souhaitant se déployer vers l'Est trouvèrent le projet séduisant. Les Ponts et Chaussées du Haut-Rhin, maintenant la DDE, prendront en charge les travaux, qui débutèrent durant l'hiver 51/52.

 
Aérodrome principal.
 
Le 3 mai 1952, devant la demande insistante de la France, elle devint aérodrome principal, aérodrome tactique qui lui appartient dorénavant pour les besoins de son aviation mais restant susceptible d'accueillir, en déploiement, des Escadrons de l'OTAN. Cette éventualité nécessita d'importantes modifications au projet initial, puisqu'il fallut agrandir les pistes, modifier les accès, créer de nouveaux parkings pour les avions. Malgré les problèmes administratifs et techniques les travaux se poursuivirent.
 
Un chantier important.
 
1953 verra la fin des travaux de terrassement, 1954 la réalisation des parkings, 1955 des hangars pour avions et 1956 du château d'eau et entre temps, elle devient base aérienne d'opération (BAO ).Elle peut maintenant accueillir la 13e Escadre de chasse «Tout Temps» créée à Lahr en 1955. Le 1er avril 1957 voit arriver deux escadrons le 1/13 Artois et le 2/13 Alpes ainsi que soixante F 86 K sabre. Deux mille personnes sont alors employées dans la base. Le 25 mai 1963, en l'honneur du héros mort en mission le 15 juin 1940, elle portera le nom de «commandant Pepain.»
Aujourd'hui la BA 132 fait partie des 13 bases aériennes majeures de l'armée de l'air. Elle est équipée de 40 mirages Fl. Les mirages sont intervenus en Yougoslavie lors du dernier conflit.

 
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